Les phénomènes météorologiques spatiaux ont divers effets sur les dispositifs technologiques, tant
dans l’espace qu’au sol. Dans l’espace, l’exposition au rayonnement constitue un risque pour la
santé des astronautes, et les électrons énergétiques et les protons solaires peuvent endommager les
satellites et leurs composants électroniques. Au sol, les tempêtes géomagnétiques ont des
répercussions sur les réseaux électriques et sur les services spatiaux comme les télécommunications par satellite et les systèmes mondiaux de navigation par satellite (GNSS), et exposent à un rayonnement accru les passagers et les équipages des vols internationaux survolant les régions
polaires. Le rayonnement électromagnétique du Soleil peut interférer avec les télécommunications, soit par interférence radio directe, soit en modifiant les propriétés électriques de l’ionosphère.
L’étude avait pour principaux objectifs d’évaluer et quantifier les impacts socioéconomiques de divers phénomènes météorologiques spatiaux, d’examiner les efforts actuels en matière de détection, d’alerte et d’atténuation des perturbations météorologiques spatiales touchant les
infrastructures canadiennes, de faciliter l’échange d’information sur les conclusions de l’étude avec les intervenants clés (gouvernement, industrie et milieu universitaire canadiens) et de fournir une évaluation préliminaire de ce que connaissent les parties intéressées des effets et impacts potentiels des phénomènes météorologiques spatiaux et de leur niveau de préparation à l’égard de ces phénomènes. L’étude s’est principalement appuyée sur une analyse documentaire complète, des entretiens avec des informateurs clés, des enquêtes téléphoniques et un atelier de consultation des intervenants. L’analyse des impacts socioéconomiques des phénomènes météorologiques spatiaux s’est déroulée en trois étapes : élaboration d’un ensemble d’indicateurs d’impact socioéconomique; évaluation des répercussions des phénomènes météorologiques spatiaux pour trois scénarios représentant différents niveaux d’activité spatiométéorologique; détermination de
stratégies d’atténuation ou de la nécessité d’une plus grande capacité d’adaptation aux répercussions des phénomènes météorologiques spatiaux au Canada. Cette étude ne visait pas à mesurer le risque ou la probabilité d’un phénomène météorologique spatial et ne constituait en
aucun cas une étude de vulnérabilité. Des travaux distincts, fondés sur des mesures à long terme des indicateurs spatiométéorologiques, et des modèles précis d’évaluation de leurs impacts sur les infrastructures technologiques, sont nécessaires pour évaluer la probabilité que les scénarios proposés se concrétisent. L’étude n’a pas porté non plus sur une évaluation quantitative des répercussions sociales plus vastes qui pourraient découler des effets des phénomènes météorologiques spatiaux extrêmes sur les infrastructures technologiques.
Au départ, des recherches ont été menées dans deux domaines afin de fournir une base solide aux phases ultérieures de collecte et d’analyse des données. Un examen et une évaluation d’études antérieures portant sur les impacts socioéconomiques des phénomènes météorologiques spatiaux ont fourni un aperçu de la situation et permis de dégager des pratiques exemplaires qui ont été intégrées au processus d’élaboration de la méthode servant à évaluer les répercussions. La recherche sur les activités de météorologie spatiale au Canada, aux États-Unis, en Australie et au Royaume-Uni a permis de dresser un inventaire des acteurs du domaine (fournisseurs de services et clients) au Canada et a fourni des informations sur la façon dont le Canada se compare aux autres en matière de fourniture et d’utilisation des informations sur les conditions météorologiques spatiales